« J’ai apprivoisé les couleurs et réveillé les sensations tactiles inscrites dans la mémoire d’un fils de tailleur ; rêvé sur les bruits d’une langue maternelle perdue, l’arménien, et sur un environnement parental plus ou moins exclusif, plus ou moins encombré. J’ai découvert ainsi Constantinople et le Caucase sans y avoir mis les pieds. Ensuite j’ai interrogé l’amour d’un adolescent pour son père alité, un étrange et doux témoin de la mort hospitalière, dans les années soixante, à Paris. C’est finalement en agençant ces diverses miniatures d’un âge prélittéraire que je suis parvenu à déterminer l’origine de mon écriture : avant qu’elle ne m’enveloppe, ne me protège, ne fasse force d’univers. » m. m.
Martin Melkonian, tout en explorant le territoire de ses origines, se considère d’abord comme un vieil habitant de la rue du Faubourg-Saint-Martin. C’est dans un dixième arrondissement parisien jadis populaire — qu’il ne cesse de traverser en mémoire et auquel il demeure profondément attaché — qu’il reconquiert son véritable espace natal.
- Editeur : Editions Parenthèses
- Collection : Diasporales
- Auteur : Martin Melkonian
- Date de parution : février 2006
- Format : 16,5 x 23 cm
- Nombre de pages : 112