Souvenirs traduits de l’arménien par Pierre Ter-Sarkissian, précédés d’une présentation de Claire Mouradian.
Figure mythique de la littérature soviétique et personnalité complexe, tourmentée, poète précoce et aventurier, YéghichéTcharents (1897‑1937), par sa vie et son œuvre, par sa fin tragique aussi, incarne les bouleversements et les contradictions de son époque. Il est tour à tour ce très jeune partisan sur le front russo-turc, ce combattant de l’armée rouge qui exalte Lénine puis l’idéologue et le bureaucrate de la littérature prolétarienne ; il est enfin le poète assassiné en 1937, à l’apogée de la terreur de masse. Depuis, Tcharents a été canonisé comme l’un des plus grands noms de la littérature arménienne du xxesiècle. En 1926, celui qu’on a qualifié de « prototype de l’homme nouveau soviétique » est incarcéré pour un délit de droit commun et passe six mois en prison. De son expérience, il décide de tirer un récit à la manière des Souvenirs de la maison des morts de Dostoïevski, le premier ouvrage sur le bagne sibérien qu’il cite explicitement comme modèle.
- Editeur : Editions Parenthèses
- Collection : Arménies
- Auteur : Yéghiché Tcharents
- Date de parution : octobre 1992
- Format : 16,5 x 23 cm
- Nombre de pages : 176