Le XIXe siècle touche à sa fin. Aux confins méridionaux de l’Empire russe, Bakou, mosaïque de peuples (tatar, russe, arménien, perse, lezguien…), regorge de pétrole. Des familles restées célèbres comme les Nobel et les Rothschild se disputent les puits avec d’autres exploitants, en particulier des Arméniens aux noms russifiés : Mantachev, Mirzoev, Goukasov…qui ont sombré dans l’oubli.
Chirvanzadé (1858-1935), de son vrai nom, Minas Alexandre Movsessian, connaît bien cette ville dans laquelle il est venu chercher du travail. Il y sera comptable, puis bibliothécaire. Autodidacte, gagné aux idéaux socialistes mais avant tout au service des lettres, il deviendra un des plus grands écrivains de son temps et un représentant de la littérature réaliste dans la veine de Balzac, Zola, Maupassant, Dickens…Témoin de la misère ouvrière, il décrit fidèlement la société de Bakou, la capitale économique du Caucase, à travers l’histoire de la richissime famille Alimian. Le patriarche meurt en laissant à ses enfants débauchés un testament censé les ramener dans le droit chemin. Il en découle des intrigues et des revirements de situation en cascade. Dans ce chaos moral, psychologique et social, une lumière finit par percer, fruit de l’amour et d’un sursaut d’humanité.
Avec Chaos, son chef-d’œuvre, Chirvanzadé est entré au panthéon de la littérature mondiale. Il est enfin publié en français.
Alexandre Chirvanzadé (1858-1935), figure éminente de la littérature classique arménienne de la fin du XIXe siècle, a principalement publié des pièces de théâtre et des romans. Chaos est considéré comme son chef-d’œuvre.
La qualité de son style, l’originalité des sujets abordés, son universalisme, en font, en ce début de XXIe, un auteur moderne de rang international qu’il faut lire et relire pour le plaisir des lettres mais aussi pour revivre une époque révolue et passée sous silence.
Chirvanzadé, de son vrai nom Alexandre Movsessian, est né à Shamakhi, en Russie du Caucase, dans l’actuelle Azerbaïdjan. À 15 ans, il part gagner sa vie à Bakou, capitale de la bourgeoisie pétrolière du Caucase. Il occupe différents emplois : commis, comptable, conservateur à la Bibliothèque de l’Organisation humanitaire… Grand lecteur, il a une prédilection pour les sciences sociales et politiques (Herbert Spencer, Lassalle, Güiraldes Ricardo, Saint-Simon, Sully Prudhomme,…). À partir de 1878, il collabore à la presse russe et arménienne depuis Tiflis, la capitale intellectuelle du Caucase.
- Editeur : Edition Thaddée
- Auteur : Alexandre CHIRVANZADÉ
- Dimensions : 14 X 20 cm
- Nombre de pages : 395