Pour ce témoignage sur les péripéties dramatiques dont la ville de Hadjn fut le théâtre en avril 1909, et celles notamment de mars à octobre 1920 qui se conclurent par la chute de la ville et le massacre de sa population civile de huit mille âmes, l’auteur s’est référé aux événements déjà gravés dans l’histoire, ainsi qu’aux souvenirs de ses parents qui en étaient originaires depuis plusieurs générations.
Si ces deux épisodes tragiques survenus en onze ans sont suffisamment connus grâce aux récits de témoins oculaires et de missionnaires américains, comme, par exemple, Rose Lambert présente sur place en 1909, et d’officiers français de l’Armée d’Orient présents en 1919-1921 en Cilicie, en particulier Paul du Véou et le colonel Edouard Brémond, l’extrême rareté des souvenirs personnels sur les sièges de Hadjn contribue à la valeur de ce témoignage.
L’essentiel en est constitué par les souvenirs, d’une part, de déportation des parents de l’auteur en juin 1915 et de leur marche d’un camp de tri et de concentration à l’autre à travers le désert syrien jusqu’à la ville de Rakka, qui devint leur refuge providentiel jusqu’à la fin de la Première guerre mondiale, et, d’autre part, du second siège et de la chute de leur ville retrouvée en janvier 1919.
- Editeur : Le Cercle d’Ecrits Caucasiens
- Auteur : Haïganouche Grkacharian
- Date de parution : 4eme trimestre 2012
- Format : 14,5 x 20,5 cm
- Nombre de pages : 254