Une année scolaire s’est achevée et des élèves ont présenté l’arménien au bac cette année encore… Mais pour combien de temps ?
Le constat est alarmant. Les candidats sont de moins en moins nombreux.
Croyons-nous que l’Education nationale continuera à financer la logistique de cette épreuve pour si peu d’élèves ?
Nous devons prendre conscience du danger qui guette à terme : la suppression de l’épreuve d’arménien au bac.
Epreuve obtenue de haute lutte il y a quelques années et qui constitue une victoire incontestable.
L’arménien est une langue vivante, difficile certes, mais qui a la même valeur que les autres langues et qui par sa logique interne, son expression, sa construction, est un legs littéraire vivant.
Pour nous, Arméniens dispersés sur des terres d’accueil, elle a valeur particulière. La prévention et le maintien de notre identité passent obligatoirement par son apprentissage.
La connaissance de notre langue donne accès à une double culture. Le bilinguisme est une chance et un atout dont certains, hélas, ne comprennent pas l’importance.
Présenter cette langue encore aujourd’hui au baccalauréat est la preuve flagrante que nous continuons à exister. A nous de la défendre, de lui montrer notre respect pour que les autres aussi la respectent. Pour cela, il est primordial que le nombre des élèves, dans les écoles arméniennes, quotidiennes ou hebdomadaires, augmente de façon significative.